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Être soi ailleurs, être ailleurs chez soi : petits conseils tirés de l’expatriation pour mieux vivre le changement

Illustration: Tony H.

Sommaire

Être prêt·e à se perdre, mais avancer quand mêmeNe pas voir l’expatriation comme une solution Accepter de se (re)découvrir Être patient·e avec soi-même Ne pas tout mettre sur le compte du “mal du pays”Les deux proverbes qui me font avancerAller plus loin

Je fais partie des 1,8 millions de Français·es vivant hors de France. Tout a commencé en 2012, j’étais alors en deuxième année à Sciences Po Paris. On a commencé à nous dire qu’il fallait faire des voeux pour partir à l’étranger en troisième année, bouquet final du bachelor. Le monde entier était alors virtuellement une option. J’avais l’opportunité de partir loin, et j’ai donc choisi Shanghai, ce que je trouvais être à l’époque une combinaison à la fois rassurante et excitante entre les pays occidentaux et cet Orient que je n’arrivais pas à m’imaginer. Je me suis rendue compte bien après (à vrai dire très récemment) que lorsque j’étais petite, je m’étais promis une chose : de voyager beaucoup. Je naviguais dans le temps et dans l’espace au gré des civilisations millénaires de mes livres illustrés, et cela a apparemment nourri pendant tout ce temps mes ambitions de découverte.

Six ans après ma 3e année donc, j’ai visité la Chine, la Thaïlande, le Cambodge, le Japon, l’Inde ; et j’ai vécu à Shanghai, Pékin puis Stockholm, jusqu’à atterrir à Hong Kong avec mon mari, où nous avons décidé de nous installer pour son post-doctorat. Nous avions envie d’une aventure à deux en Asie.

 

Avec mon humble expérience sur le sujet, je me suis rendue compte qu’être expatriée m’avait apporté beaucoup : j’arrive désormais mieux à cerner qui je suis, ce que je suis prête à accepter, ou pas, comment je me comporte dans tel ou tel type de situation, quels sont mes points forts ou mes points faibles… Mais loin du romantisme lié à l’expatriation, je me suis également trouvée dans des situations difficiles, avec tout le stress que cela peut engendrer, et j’ai vécu des périodes de déprime passagère. Et ce n’est pas étonnant : une étude parue en 2011 dans l’IJHP (International Journal of Health and Productivity, le Journal International de la Santé et de la Productivité) a montré que 2,5 fois plus d’expatrié·es présentaient des signes de dépression ou d’anxiété comparé à ceux et celles resté·es aux États-Unis. Cela est dû à plusieurs raisons (développées dans ce rapport d’Aetna International, une mutuelle de santé à l’international) : principalement le manque de disponibilité du soutien des proches, l’impossibilité de participer à des activités pratiquées dans le pays d’origine ou encore la barrière de la langue et les différences culturelles.

 

Cet article vise donc à démystifier l’expatriation, à explorer les difficultés que j’ai pu rencontrer, ce que cela m’a apporté, et surtout à partager les outils qui m’ont été utiles lorsque ça n’allait pas, car l’expatriation est avant tout un changement brutal dans une vie. Certains de ces outils ou leçons que j’ai pu tirer de mon expatriation m’ont donc aidée dans d’autres contextes difficiles. J’espère que cela pourra vous aider aussi si vous traversez une mauvaise passe liée à un changement considérable dans votre vie, chez vous ou ailleurs.

 

Être prêt·e à se perdre, mais avancer quand même

 

Premièrement, je pense qu’il est important de faire une petite distinction entre expatriation et échange académique car beaucoup de personnes ont une vision très positive de l’expatriation basée sur ce qu’elles ont vécu en échange ou ce qu’elles ont entendu dire de personnes parties en échange. Selon moi, cela donne une image idéalisée et fausse de cette expérience. Alors que partir en échange vous donne un cadre, un support administratif, une certaine liberté (ou une grande liberté, selon si vous décidez d’assister aux cours ou pas…), un cercle social tout trouvé (vos camarades de classe, les étudiant·es de votre école qui partent avec vous, les étudiant·es internatio·naux·nales de votre dortoir…) et une date retour, partir et essayer de trouver du travail à l’étranger signifie d’abord se retrouver tout seul (ou à deux), premièrement face aux problèmes puis face à vous-même (et à votre partenaire).

 

Comme prévu donc, mon expérience jusqu’ici à Hong Kong a donc été bien différente de mes expériences à Shanghai et Beijing, car je n’avais pas de but clair à part… être à Hong Kong. Sont alors apparues toutes ces questions à propos de ce que je voulais faire, surtout après une grande école comme Sciences Po Paris (question que je n’aborderai pas ici mais qui n’a certainement pas aidé). J’ai eu comme une angoisse de la page blanche : j’avais la chance inouïe d’être à l’autre bout du monde, mais je ne savais pas par quel bout prendre ma vie. Surtout, j’étais devenue aux yeux des gens "celle qui suit son mari". Je dois dire que je redoute toujours le moment où les nouvelles connaissances se tournent vers moi après que mon mari leur a expliqué qu’il faisait un post-doctorat en mathématiques appliquées… même si la décision de partir à Hong Kong a été prise à deux.

 

Malgré tout, je savais que le plus important était d’avancer. Peu importe la direction. Au détour d’un marché de produits écologiques et durables, j’ai rencontré deux femmes ayant lancé leur propre startup. Je suis allée leur parler à la fin de leur intervention et c’est comme cela que j’ai fini par trouver une activité (bien que non payée). En parallèle, Lucie, la fondatrice d’Insane, cherchait des témoignages et des traduct·eurs·rices. J’avais toujours voulu m’essayer à la traduction, et j’ai pensé que je pourrais me rendre utile pour les articles. Je lui ai donc envoyé un petit mail, et la suite vous la connaissez !

 

Malgré tout, je savais que le plus important était d’avancer. Peu importe la direction.

 

Je savais que ce qui avait fait de mes échanges universitaires une expérience extraordinaire, c’était avant tout les personnes que j’avais rencontrées. En arrivant à Hong Kong, ma priorité était donc de rencontrer des gens, de me donner une raison de sortir de mon lit et de me battre contre les sentiments d’inertie et de paralysie qui sont apparus avec cette “angoisse de la page blanche”. Cela peut paraître futile, mais j’avais besoin d’une routine et/ou d’un but. Le but pouvait être apprendre la langue, commencer une nouvelle activité (je me suis mise au chant), aller acheter quelque chose de spécial dans un magasin spécial, apprendre à cuisiner les légumes locaux, marcher au lieu de prendre le métro pour découvrir la ville… Bref, me donner des occasions d’être fière de moi et de me dire “J’ai réussi mon but aujourd’hui !” ou “J’ai fait quelque chose dont je suis contente aujourd’hui !”, et peu importe si c'était quelque chose (en apparence) aussi "futile" que "parler avec ma soeur au téléphone". J’ai donc commencé à écrire chaque soir dans un journal les fameuses “3 choses qui comptent pour moi” et qui avaient marqué ma journée. Cela m’a beaucoup aidée à me concentrer sur le positif lorsque ma petite voix intérieure me disait que je n’allais rien faire de ma vie.

 

Ne pas voir l’expatriation comme une solution

 

En lisant des articles sur les troubles mentaux et le stress lié à l’expatriation, je me suis rendue compte que le passage par toutes ces émotions était normal. Dans le processus d’adaptation, on trouve en premier une phase de désillusion, et c’est précisément ce sur quoi je souhaite insister dans cet article. NON, ce n’est pas facile de prendre ses valises et de partir de chez soi pour un autre pays. Commencer à vivre dans un autre pays est à bien des égards une source de stress importante liée à tous les bouleversements, les responsabilités, les démarches administratives et toutes les difficultés auxquelles on doit faire face, en même temps. Ce qui ressort aussi dans les articles de psychologues sur l’expatriation, c’est que ce n’est jamais une solution à un problème, et qu’il ne faut pas partir avec l’idée qu’il est possible de juste oublier de mettre le problème dans la valise. Il est par exemple déconseillé de s’expatrier après un épisode de dépression avéré.

 

NON, ce n’est pas facile de prendre ses valises et de partir de chez soi pour un autre pays. Commencer à vivre dans un autre pays est à bien des égards une source de stress importante [...].

 

Pour ma part, j’avais déjà du mal à trouver ma voie avant de partir. Partir pour Hong Kong n’a clairement pas arrangé les choses, et je me suis retrouvée à discuter longuement avec ma soeur, elle aussi dans un moment charnière de sa vie car en reconversion professionnelle. Nous avons trouvé beaucoup de points communs entre ce que je ressentais et la phase de réflexion par laquelle elle était passée avant de se lancer dans sa nouvelle voie de décoratrice d’intérieur. Elle m’a alors conseillé un podcast qui m’a beaucoup aidée et que je recommande chaudement : “Change ma vie, outils pour l’esprit”. Ce sont des petits épisodes de 20 minutes donnant de réels outils pour aller mieux ou pour réfléchir autrement. Les épisodes qui m’ont le plus marquée (mais je n’ai pas tout écouté !) sont les épisodes 113, sur l’intuition; 104, sur le syndrome de l’imposteur; mais surtout les épisodes 103, sur comment croire autre chose et 102, sur le biais de confirmation.

 

Accepter de se (re)découvrir

 

Le fait de s’expatrier, c’est aussi se retrouver tout d’un coup tout seul avec soi-même, même si on part à deux, car on fait face à des situations jamais vécues auparavant (c’était quand la dernière fois qu’il a fallu que vous commandiez un taxi en mandarin en plein milieu de la nuit parce que votre coloc trop arrosé s’était fait une entaille d’1cm de profondeur dans la jambe et qu’il avait fallu l’emmener dans un hôpital public chinois à l’hygiène douteuse où, dans la salle de consultation, tout le monde pouvait aller et venir et regarder ce qu'il se passe? Et où vous vous êtes rendu·e compte qu’il fallait payer la totalité du coût de l’intervention sur place, en liquide, à 4h du matin...). De toutes ces expériences, je suis ressortie avec une meilleure capacité à accepter de me trouver temporairement dans une situation inconnue et/ou inconfortable. J’essaye maintenant de moins me faire du souci pour quelque chose que je ne peux pas contrôler et de me dire que, peu importe où je me perds, cela va m’emmener quelque part.

 

Il n’empêche que, pour réussir son expatriation, il est important de préparer le terrain psychologiquement en amont (comme le conseille cet excellent guide de Marina Díaz). Pour moi, cela passe aussi par un minimum de confiance en soi et en l’avenir, faire confiance aux autres aussi, et être prêt·e à accepter que tout ne se passe pas comme prévu, que l’on n’arrive pas à réagir de la façon dont on aurait voulu, ou que l’on n’ait pas la présence d’esprit pour faire face à telle ou telle situation. L’expatriation vous renvoie le reflet de vous-même en pleine face, avec toutes ces faiblesses que vous aviez si bien réussi à cacher et/ou éviter derrière les habitudes bien huilées du quotidien. Bref, être expatrié·e vous rappelle chaque jour, à chaque moment que vous n’êtes qu’un·e humain·e, qu’il faut faire avec, et que c’est précisément cela qui vous amène à vivre des expériences extraordinaires.

 

J’essaye maintenant de moins me faire du souci pour quelque chose que je ne peux pas contrôler et de me dire que, peu importe où je me perds, cela va m’emmener quelque part.

 

Être patient·e avec soi-même

 

Pour beaucoup de choses, il faut tout bonnement réapprendre à vivre (parler, lire, écrire, manger, aller faire les courses, prendre un café, trouver du shampoing…), avec les frustrations et les défis qui y sont liés (“COMMENT ÇA LE BOUT DE 50G DE CAMEMBERT COÛTE 7€ ICI ?”). Après, on trouve des substituts, puis on découvre des substituts mieux que les originaux, et on se refait un quotidien. Il faut juste y aller petit à petit, essayer de plusieurs façons, ne pas se braquer, ne pas se décourager et au final, on y arrive, on s’adapte. Il faut accepter la nouveauté et les échecs, de devoir “repartir à zéro” sur des choses très basiques, mais on se rend compte que, avec de la persévérance, ça finit par payer.

 

Je pense que c’est justement parce qu’il faut réapprendre des gestes tellement basiques que l’expatriation n’est pas vue comme quelque chose de difficile. Il suffit de vivre, mais à l’étranger, non ? Vivre c’est facile : on se réveille, on prend la voiture ou le métro, on travaille, on mange, on va boire un verre avec des ami·es, on dîne, on regarde quelque chose à la TV ou sur Netflix, et on se couche. Quand on est dans un autre pays, on se rend compte que bien des étapes que je viens d’énumérer ici sont loin d’être faciles et nécessitent d’investir un effort considérable pour pouvoir les réaliser, si tant est qu'on y arrive de la façon voulue. C’est pour cela qu’un très bon conseil de Marina Díaz est de ne pas avoir d’attentes trop élevées par rapport à cette expérience : tout ne va pas être facile et génial d’un coup, mais on finira par s’adapter, c’est sûr.

 

Vivre c’est facile : on se réveille, on prend la voiture ou le métro, on travaille, on mange, on va boire un verre avec des ami·es, on dîne, on regarde quelque chose à la TV ou sur Netflix, et on se couche. Quand on est dans un autre pays, on se rend compte que bien des étapes que je viens d’énumérer ici sont loin d’être faciles [...].

 

Tout ceci n’est pas simple. C’est même épuisant physiquement et moralement, et régulièrement, on se retrouve à se dire “je n’ai pas envie aujourd’hui de prendre le métro pendant 1h pour aller visiter le centre ville, en plus avec ce niveau de pollution. Je vais juste commander à manger par Wechat [service de messagerie utilisé en Chine] et rester au fond de mon lit”, et c’est OK. C’est OK de passer des moments difficiles, d’être triste sans raison apparente, d’en avoir marre de manger du riz à tous les repas, d’être prêt·e à payer 25€ pour une part de galette des rois à la frangipane, ou de se faire un cercle d’ami·es proches qui partage votre culture parce que oui, c’est plus confortable.

 

Au début, il est aussi particulièrement fatiguant de se concentrer sur une langue étrangère. Il est alors important de s’écouter, et de trouver un équilibre entre la soif de découvrir et la zone de confort, car c’est justement par contraste avec la zone de confort que l’on a envie de découvrir plus. Être expatrié·e ne veut pas dire chercher 24h/24 à faire des expériences culturelles ou à rencontrer des personnes venant d’autres horizons. Pour moi, partir à l’étranger c’est augmenter ses chances de vivre une vie totalement différente, et être exposé·e à une autre culture afin de s’enrichir personnellement, mais on a toujours le choix. Le but n’est pas de remplacer un mode de vie ou la personne que l’on est.

 

Ne pas tout mettre sur le compte du “mal du pays”

 

Quand on est expatrié·e et que ça ne va pas, on a un mal tout trouvé : le mal du pays. Pour moi, il faut faire attention avec ce terme, et ce pour plusieurs raisons.

 

Premièrement, c’est l’explication la plus facile à donner aux gens autour de nous, qu’ils soient à la maison, locaux ou expatrié·es eux/elles-mêmes. C’est facile, compréhensible et surtout légitime. Il sera plus facile par exemple de dire “j’ai le mal du pays” que “je ne me plais pas ici / je ne me sens pas bien ici / je n’aime pas être expatrié·e”. La différence est subtile mais elle est là. Comme je le disais plus haut, dans le mythe de l’expatriation, un peu comme le mythe de la maternité d’ailleurs, l’expérience est positive ou est un échec. On ne peut que s’éclater en étant expat, sinon quelque chose cloche chez la personne. Dans l’imaginaire collectif, l’expatriation est tellement intrinsèquement liée à des qualités telles que la force de caractère, la flexibilité, l’ouverture d’esprit, la curiosité, la découverte de soi, que de ne pas apprécier l’expérience montre forcément qu’il vous manque une ou plusieurs, voire toutes ces qualités.

 

Le mal du pays est aussi l’explication de choix pour l’expatrié·e lui/elle-même. Lorsque l’on ne se sent pas bien, et bercé·e des préjugés que l’on s’est faits sur l’expatriation, on se dit que la Mère Patrie nous manque, ou la famille, ou les ami·es… Parfois c’est le cas bien entendu, mais parfois d’autres raisons sont à l’oeuvre quand ça ne va pas, on n’arrive pas à se les expliquer, et on a vite fait de mettre cet état sur le compte du mal du pays et de ne pas chercher plus loin. Il est donc important d’être conscient·e qu’un moment de fragilité est normal, mais qu’il ne faut pas minimiser ou simplifier auprès des proches ou même de soi-même en disant que “c’est juste le mal du pays, ça va passer”.

 

En lien avec ce que je disais plus haut, les raisons pour lesquelles on pouvait avoir des coups de mou dans son pays d’origine ne vont pas disparaître d’un coup simplement parce qu’on ne mange plus de fromage ou qu’on se met à utiliser des baguettes. Il faut en parler, aller au fond du problème, et ne pas hésiter à demander de l’aide à des proches ou à un·e professionnel·le, avant de partir ou pendant le voyage. Il existe notamment un réseau de psys pour aider les expatrié·es à trouver du soutien dans le pays où ils/elles se trouvent.

 

Les deux proverbes qui me font avancer

 

La leçon la plus importante que j’ai retenue de mes expatriations est que c’est loin d’être simple et qu’on se trouve exposé·e à des problèmes ou des situations inconnues et effrayantes, ce qui engendre du stress et des émotions fortes. On est parfois bloqué·e, souvent perdu·e, mais le plus important est de ne jamais oublier que ce n’est que temporaire. Cela m’aide au quotidien quand par exemple je me retrouve à Stockholm sans savoir s’il sera possible pour nous de retourner à Hong Kong compte tenu des événements récents. Cela m’a aidée lors de la maladie de mon papa, ou encore lorsque nous nous sommes retrouvés à gérer ses soucis judiciaires après sa mort. Et effectivement, ce n’était que temporaire.

 

Pour faire face à ces situations inconnues et ces changements, je me suis trouvée deux mantras que je me répète lorsque je me sens perdue : “Not all those who wander are lost” (“Tous ceux qui errent ne sont pas perdus”), une phrase d’un poème de J.R.R. Tolkien dans Le Seigneur des Anneaux ; et un proverbe chinois, “骑驴找马” (qi lü zhao ma) que l’on pourrait traduire par “chevaucher un âne pour trouver son cheval”, et qui me rappelle qu'il faut que je sois confiante et plus patiente avec moi-même. Ces deux proverbes m’aident à accepter l’incertitude quand je suis à l’étranger, ou quand je n’arrive plus à gérer le fait que je sois toujours en train de me chercher.

Not all those who wander are lost

"All That is Gold Does Not Glitter", poème de J.R.R. Tolkien

Pour autant, je ne me verrais pas retourner à Paris ou en France pour y vivre, et ce pour de nombreuses raisons. La principale reste cependant que, malgré tout, en étant à l’étranger, j’en découvre autant sur le pays hôte que sur moi-même. J’y ai appris à vivre avec mes hauts et mes bas, et surtout je peux continuer d’y être la petite fille qui rêvait de civilisations millénaires et de contrées lointaines.

 

Aller plus loin

 

 

 

 

 

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