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Les psychiatres rêvent-ils·elles de moutons enfermés ? [Partie 2]

Illustration: Tony H.

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Niveau 2 : la zone de la marbrerie

Niveau 2 : la zone de la marbrerie

Après plus de temps que prévu, pandémie oblige, on est parti pour reprendre notre promenade dans les méandres de la santé mentale contemporaine. Dans ce texte, on va se fixer comme objectif de poser les bases pour comprendre comment la psychiatrie contemporaine est née et pour ça on va aborder comment les savoirs sont construits dans nos sociétés. En quelque sorte, on va polir nos pelles et nos pinceaux d'archéologues avant de revenir à un moment clé dans l'histoire de la discipline : le début du XIXe siècle.

Sans avoir la prétention d'écrire "Foucault pour les nuls", l'idée ici est de visualiser de manière très superficielle les contraintes et les enjeux dans lesquels les savoirs psychiatriques actuels se sont développés. Du coup, si on ne va pas prendre le temps d'explorer les détails, on va essayer d'en dessiner une esquisse grossière et pour ça on va définir un certain nombre de concepts pas forcément familiers. Promis ce sera le texte le plus lourd et perché de la série 🤞.

 

I. Le concept de [concept]

Pour débuter notre compréhension du XIXe siècle, on va commencer par définir des concepts de base. Et on va commencer par le concept de [concept] ! En français, certains mots ont plusieurs sens, et c'est particulièrement le cas en sciences, du coup pour plus de clarté je mettrai les mots qui expriment des [concepts] entre crochets. Eh oui, on n'est pas générativiste, du coup on a compris que le langage est un phénomène social et pas l'expression d'une vérité supérieure, et comme on n'est pas non plus psychanalyste on va pas s'astiquer des heures à faire des jeux de mots. Du coup, si vous voyez des crochets vous savez que j'utilise ce mot pour dire quelque chose de précis. Et pour être précis bah il faut définir, donc on y va !

Le mot [concept] ici est pris dans son sens philosophique, c’est-à-dire une [abstraction] de la [réalité]. Je suis obligé de préciser "dans son sens philosophique" parce qu'en sciences, et énormément en sciences sociales, des [concepts] différents sont nommés pareil. Et c'est chiant parce que ça crée facilement de la confusion vu qu'on ne comprend pas forcément de quoi on parle. Du coup les chercheurs de disciplines ou courants différents ont du mal à se parler et les non-chercheurs sont d'autant plus exclus de tout ce processus. C'est pour ça qu'on peut entendre des choses comme "[concept] dans son sens philosophique" ou "[paradigme] chez Kuhn", on doit préciser la discipline ou l'auteur sinon on ne sait pas de quelle définition on parle…

Donc si un [concept] est une [abstraction] de la [réalité], c'est quoi une [abstraction] et une [réalité] ? Procéder à une [abstraction] c'est simplifier quelque chose, c'est essayer de le réduire à sa forme la plus simple, dans le but de pouvoir plus facilement l'aborder, le comprendre ou l'utiliser. Par exemple, un schéma électrique, une carte routière, une barre de points de vie, … sont des [abstractions] de quelque chose, ici une installation électrique, un réseau routier ou la santé d'un personnage. Pour les matheux.ses, une [abstraction] c'est un peu dans l'idée d'une dérivée, c'est une expression simplifiée qui permet de comprendre comment quelque chose fonctionne. Bon et la [réalité], on va la prendre dans le sens de Popper, c’est-à-dire la définition la plus large : la [réalité] c'est tout ce qui existe. Quand je dis la [réalité] dans le sens de Popper, ça veut dire que j'utilise la [réalité] dans sa définition en philosophie (par opposition par exemple à la réalité en psychanalyse), mais plus particulièrement la définition qu'en a fait Karl Popper (par opposition par exemple à la réalité chez d'autres philosophes comme Platon ou Kant).

Maintenant qu'on a défini ce qu'étaient l'[abstraction] et la [réalité], on peut revenir à notre définition de [concept] comme une simplification qui nous permet de réfléchir, pour les matheux.ses encore :

 

Concept = Abstraction(Réalité)

 

Alors pourquoi avoir choisi ces définitions plutôt que d'autres ? J'aurais pu écrire mes propres définitions, après tout on a un peu toutes et tous une idée de ce que ces mots veulent dire, mais si j'avais fait ça, je me serais privé de tout le travail que d'autres ont fait avant moi et c'est un peu dommage de repartir de zéro quand on a des millénaires de pensées humaines avant nous. J'aurais aussi pu choisir d'utiliser d'autres définitions comme la réalité chez Platon ou la réalité en psychanalyse, mais je ne l'ai pas fait et du coup en lecteur.rice attentif.ve vous vous dites qu'il y a un loup. Est-ce que je ne suis pas en train de vous balader et vous faire croire que les dés ne sont pas déjà pipés en ma faveur ?

En toute transparence, j'ai choisi ces définitions parce qu'elles sont récentes (et on peut donc penser qu'elles sont plus abouties) et se basent sur des conceptions larges (et donc ont moins de risque d'erreur qu'un truc très fin). Mais c'est un choix que j'ai fait, et on va voir dans la suite que ce choix, comme d'autres, va influencer l'analyse qu'on va faire. Et faire ce choix, c'est pas tant un positionnement scientifique (j'aurais pu prendre n'importe quelle définition et garder une approche scientifique) que politique. Et là on voit que ce texte s'ancre bien dans l'actualité de la place du politique dans la recherche et avec un peu de chance vous comprendrez la stérilité de ces débats

 

II. C'est quoi un [savoir] ?

Un [savoir] c'est un [concept] auquel on va donner deux grandes définitions : le [savoir] chez Socrate qu'on va noter [savoir_Socrate] et le [savoir] chez Gettier, [savoir_Gettier].

Socrate, pilier de la philosophie occidentale, c'était un Grec ancien qui vivait dans une société esclavagiste où les femmes ne pouvaient pas être citoyennes. Il a défini le [savoir_Socrate] comme le point de rencontre entre une [vérité_Socrate] et une croyance. Je dois préciser [vérité_Socrate] parce que la [vérité] est un [concept] qui admet lui aussi plusieurs définitions qu'on va voir (j'avais prévenu hein !). Une croyance on va simplement dire que c'est ce que les gens croient, ce qu'ils connaissent. Donc pour Socrate, un [savoir_Socrate] c'est une croyance qui est vraie, ce qui permet de définir trois grands ensembles :

• Les [vérités_Socrate] qu'on connaît

• Les [vérités_Socrate] qu'on ne connaît pas

• Les croyances qui sont fausses

Du coup, le boulot de la chercheuse ou du chercheur serait à la fois de trouver les [vérités_Socrate] qu'on ne connaît pas (qu'est-ce qu'on sait ?), mais aussi de différencier parmi les croyances celles qui sont fausses, c’est-à-dire travailler sur la justification (comment on sait que c'est vrai ?).

Bon, c'est quoi une [vérité_Socrate] ? Pour Socrate, on peut différencier les choses en deux catégories : celles qui sont vraies et celles qui sont fausses. Une chose qui est vraie est vraie tout le temps et une chose fausse est fausse tout le temps. C'est une approche qu'on peut qualifier d'universaliste, c’est-à-dire qui pense que les [vérités] d'un endroit s'appliquent partout et tout le temps (pour les plus aguerri.e.s, petit anachronisme avec l'universalisme du XVIIIe siècle, mais on est dans la même filiation idéologique).

 

Bon c'est quoi le problème avec ça ? Pourquoi on ne s'arrête pas à Socrate ? Bah simplement parce qu'on sait maintenant que c'est faux. Que tout n'est pas vrai tout le temps. Pour illustrer ça on va prendre un exemple simple et sans controverse : celui du genre. Quelle que soit la définition qu'on donne au genre, un problème se pose : la logique occidentale définit deux genres, masculin et féminin. S'il est vrai qu'il existe deux genres en Occident, cela doit être vrai partout, sinon c'est qu'on s'est trompé et que ce qu'on pensait savoir sur le genre est en fait une croyance erronée. Ok, mais constat : aujourd'hui encore, il existe des sociétés avec plus que deux genres (par exemple les Hijra en Inde ou les kathoeys en Thaïlande). Qu'est ce qu'on fait ? Le monde scientifique est paniqué et Valeurs Actuelles titre au scandale.

S'il existe des sociétés à plus de deux genres, c'est que notre [concept] de genre est incomplet. Alors qu'est-ce qu'on fait si la [réalité] est incompatible avec l'[abstraction] ? C'est simple, soit on repense notre [abstraction] (et on parlera alors du genre chez Stoller ou chez Butler), soit on mène la guerre à la [réalité] parce qu'elle ne colle pas avec nos [abstractions] (et rigolons pas, c'est ce qu'on a fait pendant des siècles et qu'on continue de faire encore aujourd'hui, et on en a cautionné des crimes contre l'humanité avec ça…). J'aime bien la [réalité], c'est pour ça que j'utilise la définition de Popper, et j'aime pas trop imposer des règles abstraites aux gens, donc je vais développer comment on a changé nos [concepts]. Mais là encore, c'est un choix politique ! J'aurais dû définir [politique] ?

 

Donc par la suite, face à l'incomplétude de nos [concepts] de [savoir], de nouvelles définitions sont apparues. J'utilise l'approche de Gettier, mais d'autres auteurs et autrices ont eu recours à des approches parallèles. Gettier publie en 1963 un article qui remet en cause cette définition socratique du [savoir] et, en gros, après on propose d'introduire l'idée qu'il est nécessaire de prendre en compte le contexte pour définir le [savoir_Gettier]. Plus simplement, un savoir n'est plus une [vérité_Socrate] absolue et universelle, mais une [vérité_Gettier] dans un contexte défini.

Pour revenir au genre, avec ce nouveau [concept] de [savoir_Gettier], il existe à la fois deux genres en Occident et trois genres en Inde ou en Thaïlande. C'est à cette période que se développe le [concept] de [construction sociale], c’est-à-dire que ce n'est pas seulement le phénomène qu'on étudie, mais aussi son environnement qui le définit. Du coup, les chercheur.se.s vont regarder dans quel contexte quelque chose évolue, puis comment ce quelque chose et son contexte ont évolué avec le temps… et de fils en aiguilles on arrive au post-modernisme. Et Valeurs Actuelles retitre…

 

III. Et quel rapport avec la [science] ?

Derrière le [concept] de [science], je vais distinguer la [science_méthode] de la [science_institution]. On va progressivement se rapprocher de la [réalité], promis !

Par [science_méthode], j'entends la [science] dans son emploi le plus commun, c’est-à-dire un ensemble de procédés pour aboutir à des [savoirs]. Si on revient sur nos définitions précédentes, la [science_méthode] va s'intéresser à :

• La découverte de nouveaux [savoirs_Gettier]

• La justification de [savoirs_Gettier] existants

• L'étude du contexte dans lequel ces [savoirs_Gettier] existent

Pour ça, la [science_méthode] a scindé la [réalité] en un ensemble de domaines d'étude et a développé un ensemble de techniques au sein de chacun de ces domaines. Je ne rentre pas dans les détails de la méthode scientifique puisque cela n'apporterait rien ici, mais pour faire simple, on peut donc dire que la [science_méthode], c'est une façon d'accéder aux [savoirs].

 

Est-ce que la [science_méthode] est la seule façon d'accéder à de nouveaux [savoirs] ? Non, bien sûr. Pendant longtemps, et encore largement aujourd'hui, on utilise d'autres outils pour construire nos [savoirs] au quotidien. Prenons l'exemple de la religion, et plus particulièrement des religions occidentales, qui définit un ensemble de [savoirs]. Alors, ces [savoirs] ne collent pas bien avec nos définitions précédentes, mais on ne va pas ici faire l'erreur de combattre la [réalité] (ça serait hypocrite). Du point de vue de la [science_méthode], on [sait] que les êtres humains ne différencient pas les [savoirs] suivant leur origine (plus là-dessus), et on doit donc ajouter une troisième définition du [savoir_religion]. Dans le [savoir_religion], les choses sont vraies parce qu'elles nous sont supérieures, parce qu'elles sont divines. C'est un peu comme dans Lovecraft, les choses nous sont tellement supérieures qu'elles nous sont incompréhensibles, elles sont. Quelle place pour la recherche de nouvelles vérités ou justifications ? Je n'ai pas la compétence pour me lancer dans une analyse théologique, mais on va retenir que dans le [savoir_religion], la justification et la recherche occupent une place moindre que dans les deux autres définitions. Ou plus simplement, que dans le [savoir_religion] les choses sont comme elles sont et c'est comme ça (là j'imagine que tou.te.s ceux.elles qui ont un jour été hospitalisé.e.s en psychiatrie doivent avoir l'idée que "mon psychiatre c'est dieu"). Et c'est pas déconnant, après tout on a traversé un bel obscurantisme religieux pendant un millénaire où ça ne semblait pas la priorité de comprendre de nouvelles choses. Et, sans avoir besoin de citer comme exemple Bush Jr., le [savoir_religion] reste largement d'actualité.

 

Allez, citons Bush Jr. : "Dieu m'a dit de mettre fin à la tyrannie en Irak". C'est une belle occasion de parler du [savoir] comme outil de légitimité à l'exercice du pouvoir. Si j'écrivais ça l'année dernière, j'aurais probablement développé cette idée sur deux pages et cité cinq fois Foucault, mais en avril 2021, je ne sais pas s'il y a besoin de développer. On est encore toutes et tous contraint·e·s dans nos libertés par des décisions gouvernementales "pour nous protéger" et on a toutes et tous vu ces personnes qui exercent leur pouvoir sur nous nous justifier n'importe quoi en sortant systématiquement des scientifiques, comme si la calvitie et la blouse blanche étaient des garants d'un pouvoir bienfaisant. Pour l'instant, restons sur cette idée que dans nos sociétés humaines, le [savoir] sert à justifier l'exercice du pouvoir. Et ça sera pertinent quand on arrivera enfin à la santé mentale, parce qu'au début du XIXe siècle on est passé d'un pouvoir monarchique justifié par des [savoirs_religion] à un pouvoir [démocratique] (je ne le définirai pas ici donc on va dire que ces crochets sont des guillemets exprimant le doute ou l'approximation) justifié par des [savoirs_Socrate] (et oui, pas de Gettier encore à cette époque, et ça a son importance ! On ne referait probablement pas la même aujourd'hui).

 

Donc, si dans nos sociétés le [savoir] a servi à justifier l'exercice du pouvoir, il y a fort à parier que le pouvoir en place a chapeauté un peu la mécanique, juste par prudence on va dire. Du coup, on peut définir le [concept] de [science_institution] comme étant l'instanciation de la [science_méthode] dans un contexte donné. Quand on parle d'institution, on va parler d'organisation sociale et donc de la manière dont la [science_méthode] s'exerce, concrètement : comment on fait de la recherche ? On entrera plus dans le détail par la suite et on parlera des processus de construction et d'interprétation des discours, mais pour l'instant on peut déjà noter dans la marge l'idée que si la [science_méthode] permet à tous d'explorer et de se poser des questions, la [science_institution] a pour rôle de contrôler qui a le droit de chercher, dans quelle direction et avec quelles questions.

Si si, tout le monde ne peut pas faire de la recherche, et ce n'est pas une question de compétence puisqu'on a vu des chercheurs incompétents et des non-chercheurs extrêmement compétents. C'est d'autant plus vrai en médecine où là carrément vous risquez des poursuites judiciaires si vous faites de la recherche comme profane et où vous devez passer par un long lavage de cerveau institutionnel avant d'être autorisé.e à conduire vos recherches. Et même là, vous allez pas faire une recherche sans financement ! Donc vous devez trouver des sous pour votre recherche, mais qui va financer une recherche qui ne le/la sert pas, voire le/la dessert ? Et c'est cet ensemble de règles explicites et implicites qui vont agir sur qui cherche quoi et donc sur quels [savoirs] vont émerger et donc sur quelle modification du pouvoir va s'opérer.

 

En conclusion, quand on va parler des transformations du XIXe siècle, on va à la fois s'intéresser à l'impact du changement de mode de [savoir], de [savoir_religion] à [savoir_Socrate], mais aussi aux organisations et institutions qui organisent ce [savoir].

 

IV. Un p'tit épilogue santé mentale pour pas paraître hors-sujet

On est en droit de se demander pourquoi avoir retardé d'un épisode le XIXe siècle, les paradigmes et la dégénérescence. Votre pensée hurle probablement des trucs comme "déjà qu'il a mis plus de temps que prévu à paraître !" ou "j'ai regardé Natalie Wynn se verser du lait sur le visage dans son bain pour rien ??".

Ça fait partie des trucs que j'avais pas vu venir, j'avais besoin de passer par cette longue liste de concepts et de définitions. Dans cette série, je ne dispense pas des vérités universelles, l'objectif est de proposer une lecture de la réalité. Et si cette lecture n'est pas claire, les convaincu.e.s seront heureux d'être renforcé.e.s dans leurs croyances et les autres claqueront la porte. Donc, si on veut réfléchir il faut qu'on rende notre raisonnement apparent.

Oui, OK, mais à quoi ça sert toutes ces notions ? Promis, elles vont arriver ! Par exemple, quand on parle de savoir expérientiel, est-ce qu'on parle d'une quatrième forme de savoir ? Ou est-ce qu'on parle des savoirs qui se développent indépendamment des institutions ? Si c'est ça, est-ce que le savoir expérientiel n'est pas une forme d'anti-discours justifiant un contre-pouvoir ?

Ou encore, quand on entend l'argument que la recherche en santé mentale est insuffisamment financée au regard des besoins, c'est peut-être vrai, mais est-ce qu'on entend la suite logique qui serait de dire que comme nos sous sont limités on devrait choisir avec minutie ce qu'on cherche et pourquoi. Autrement dit, si on a déjà pas beaucoup de sous pour nos recherches, est-ce que c'est responsable de financer des études à deux millions d'euros en imagerie IRM ou en épigénétique alors qu'on a jamais rien trouvé depuis près de 200 ans qu'on cherche là-dedans ? Avec ce budget là on pourrait financer cinq études sur le handicap psycho-social et l'amélioration de la qualité de vie et des droits des personnes… Est-ce que ça en dit pas long sur les attentes du pouvoir en matière de connaissances en santé mentale ? Aussi, pour les chercheurs qui consacrent leur carrière à apporter la preuve (qu'on a toujours pas) qu'il existe des maladies mentales, est-ce qu'ils se basent sur des définitions désuètes du savoir et pensent qu'on peut responsablement rechercher tout et n'importe quoi ? Ou est-ce qu'ils ont bien conscience du caractère politique de leurs actions ? C'est important de savoir distinguer les deux, parce que si on veut que les systèmes changent on peut être intéressé.e par savoir si on doit éduquer ou combattre. Si un·e Médiateur/médiatrice de Santé Pair·e qui prend son poste va pouvoir participer à changer le système de l'intérieur ou s'il va le cautionner ? Bon, on aura probablement pas la réponse à la dernière de manière très tranchée, mais ça reste intéressant d'y penser. Au moins c'est gratuit 😉.

 

Pour la prochaine fois, promis on lâchera pendant un temps les concepts imbuvables et on reviendra sur du concret. D'ici-là, je vous invite à lire cette bande-dessinée sur l'histoire de la psychiatrie, c'est la thèse de médecine de Serge Tisseron !

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